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Contexte
La modélisation de la propagation de fissure est maintenant un domaine relativement bien établi dans le cas des matériaux fragiles et repose sur une riche bibliographie. A la mécanique linéaire de la rupture fondée sur des principes proposés par Griffith (1920) ont succédé les approches non linéaires (travaux de Rice) dans les années 1970. Ces approches de modélisation, dites globales, couplées à des essais normés de caractérisation, sont aujourd'hui largement répandues, notamment dans l'industrie. Cependant, elles ne permettent pas de rendre compte de certaines observations expérimentales et peuvent parfois conduire à des pratiques très conservatives. Pour pallier les limitations de l'approche globale, des approches dites locales ont été développées à partir des années 1980. Ces approches utilisent des modèles et critères de ruptures basés sur une analyse des mécanismes physiques : ces modèles reposent sur l'estimation des contraintes et déformations locales. Ces derniers sont aujourd'hui implémentés dans différents solveurs, type éléments finis. L'identification de leurs paramètres se fait à partir d'essais dédiés couplant les analyses de caractérisation (optique 2D/3D, mécanique, acoustique, ...). Ces approches locales ont pour avantage de permettre une modélisation relativement aisée de l'amorçage. Cependant, elles présentent comme inconvénient d'être généralement sensibles à la résolution des calculs (taille et orientation du maillage). La résolution de ce problème peut nécessiter de régulariser le problème par l'introduction d'une longueur caractéristique dont l'identification reste une question ouverte. Dans tous les cas, à partir du modèle continu d'endommagement, il est possible d'avoir recours à des stratégies de transition continu-discontinu afin de modéliser, comme pour l'approche globale, la propagation d'une fissure discrète.
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